Ces deux femmes d’origine arménienne ont fait l’objet de mesures d’assignation à résidence par la préfecture.
Deux passagères d’origine arménienne, présentes à bord d’un véhicule ayant heurté un barrage tenu par des agriculteurs à Pamiers (Ariège), ont été remises en liberté par un juge des libertés et de la détention (JLD) le vendredi 26 janvier en fin d’après-midi, selon une source informée confirmant les informations d’Europe 1.
La justification de leur libération reposait sur la non-prise en compte de la situation familiale et de l’intérêt des enfants. Malgré cela, le préfet a émis des mesures d’assignation à résidence, visant à les renvoyer dans leur pays d’origine dans les plus brefs délais, indique une source proche du dossier.
Trois membres d’une famille impliqués dans un accident routier
Le mardi 23 janvier au petit matin, sur la RN 20 reliant Toulouse à Andorre, un véhicule a percuté un barrage en paille érigé par des agriculteurs. Le mur de paille, couvert d’une grande bâche noire, était situé juste derrière des manifestants en train de se restaurer. La voiture, après avoir heurté le mur de paille, a violemment percuté trois membres d’une même famille, avant de s’arrêter contre la remorque d’un tracteur.
L’accident a entraîné le décès d’Alexandra Sonac, éleveuse, et de sa fille de 12 ans, Camille. Les trois occupants du véhicule, des Arméniens faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), ont été appréhendés et placés en garde à vue.
Le conducteur de la voiture a été inculpé le mercredi pour “homicides involontaires aggravés, blessures aggravées et conduite sans assurance”, puis placé en détention provisoire. En revanche, aucune charge n’a été retenue contre les deux passagères du véhicule à l’issue de leur garde à vue, bien qu’elles aient été placées dans un centre de rétention administrative (CRA).