Un viaduc de la troisième ligne du métro de Toulouse s’est effondré à Labège.
Alors que le viaduc en construction sur lequel ils se trouvaient s’effondrait, ils ont été contraints de sauter d’une hauteur de dix mètres. Un accident sur le chantier de la troisième ligne du métro de Toulouse a provoqué, ce lundi 4 mars, au moins un décès et trois blessés, dont deux dans un état critique, selon des sources concordantes.
La tragédie s’est déroulée en fin d’après-midi à Labège, près d’un hypermarché de cette commune en banlieue proche de Toulouse, qui anticipait avec joie sa future connexion au métro de la Ville rose à partir de 2028.
À partir de 17 h 05, selon le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Haute-Garonne, cinquante sapeurs-pompiers et vingt véhicules étaient immédiatement déployés sur les lieux pour secourir les victimes et effectuer une inspection préventive des débris.
Chute d’une hauteur de 10 mètres
Selon le procureur de la République Samuel Vuelta-Simon, qui s’est rendu sur les lieux peu après l’incident et dont les services ont ouvert une enquête, la tragédie semble être due à la rupture d’un vérin entre deux piles du chantier du métro aérien. Sur cette section du pont en construction, six personnes étaient en train de travailler. Quatre d’entre elles étaient présentes au moment de l’effondrement et ont été contraintes de sauter d’une hauteur d’environ 10 mètres. Malheureusement, l’une d’entre elles est décédée des suites de ses blessures.
“Ce soir, c’est avant tout la douleur qui prédomine suite au décès d’un employé. On ne s’habitue jamais à de telles tragédies, de tels accidents”, a partagé avec le quotidien régional La Dépêche du Midi le président du réseau des transports en commun toulousains Tisséo, Jean-Michel Lattes.
Deux blessés dans un état critique
Parmi les trois blessés, deux ont été classés en urgence absolue et ont été admis à l’hôpital CHU Purpan de Toulouse, selon les informations fournies par le procureur. La quatrième victime, en urgence relative, a été transférée dans une clinique, tandis que les deux derniers employés ont été indemnes.
Tisséo a annoncé dans un communiqué la mise en place d’une cellule de soutien psychologique et a exprimé ses “sincères condoléances à la famille” de la victime. “Les opérations de recherche se poursuivent pour confirmer le bilan”, ajoute Tisséo.
“À cette heure, aucune autre victime n’a été signalée. Aucun employé n’est porté disparu, mais des recherches sont en cours par mesure de précaution”, a confirmé Jean-Michel Vuelta-Simon. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a appelé à ce que “toute la lumière soit faite sur les causes et les circonstances exactes de ce drame”, tout en présentant ses condoléances aux familles des victimes sur X.
“Accident majeur”
L’accident s’est produit sur une partie du chantier de la future ligne C, dans une zone non accessible au public, selon une source du SDIS en fin d’après-midi, écartant ainsi la présence de passants.
Cette source a qualifié l’événement de “grave en raison de son ampleur”, décrivant une scène “assez impressionnante” où “environ vingt mètres de pont se sont effondrés”.
“Tisséo ingénierie (…) a rapidement mis en place une cellule de crise, en collaboration avec l’entreprise Bouygues chargée des travaux du pont, afin de comprendre les circonstances de l’accident, en parallèle avec l’enquête de l’inspection du travail qui examinera les conditions de sécurité sur le chantier”, a également déclaré le président de Tisseo à La Dépêche. Le procureur a noté la présence de l’inspection du travail sur place dès lundi soir.