Arrêtés en décembre et condamnés fin janvier pour la fabrication de cigarettes de contrebande, des individus se sont expliqués devant la cour d’appel.
Devant le tribunal correctionnel, ils ont nié toutes les accusations. La fabrication de milliers de cigarettes ? Un pur fantasme, affirmaient-ils. Pourtant, les éléments retrouvés sont accablants : du tabac en provenance de Pologne, de la colle à bois pour assembler les papiers des cigarettes, de faux paquets à l’effigie d’un célèbre cow-boy, une véritable petite usine découverte à Launaguet, et de l’argent liquide…
Tous ces éléments réunis par l’enquête de la police laissaient peu de doute sur les activités nocturnes de six hommes originaires d’anciennes républiques soviétiques : des petites mains travaillant la nuit et quatre individus au passé judiciaire déjà lourd.
Hier, devant la chambre des appels correctionnels à Toulouse, seuls trois prévenus se sont présentés lors de ce procès en appel. Leur objectif ? Contestation des peines uniquement, ont précisé leurs avocats, Mes Merouane Khennouche et Serge d’Hers.
Concernant les responsables de ce trafic, les juges de première instance avaient prononcé des peines de trois et cinq ans de prison. L’avocat général a requis la confirmation de ces peines, soulignant l’importance des enjeux financiers et de santé publique liés à ce trafic.
En plus des peines de prison, l’amende douanière et les dommages et intérêts réclamés par le fabricant officiel des cigarettes s’ajoutent également. Les douanes ont notamment réclamé plus d’un million d’euros, ce qui représente une somme considérable.
La décision est attendue pour le mercredi 5 juin.