Ils ont également engagé une action collective contre le fabricant du 737 MAX, cherchant à obtenir une compensation pour l’ensemble des passagers qui prétendent avoir subi des blessures lors de l’incident.
Six passagers du vol 1282 d’Alaska Airlines, qui a connu la perte d’une partie de son fuselage au-dessus de Portland il y a une semaine, ont décidé de porter plainte contre Boeing. Selon des informations publiées ce vendredi 12 janvier par The Seattle Times et The Oregonian, ils ont également soumis une proposition de recours collectif devant la Cour supérieure du comté de King à Seattle. Dans cette plainte, les passagers, au nombre de 165, réclament une indemnisation de la part du constructeur du 737 MAX pour les blessures qu’ils affirment avoir subies lors de l’incident.
Une des plaignantes a rapporté avoir subi une commotion cérébrale, des blessures aux tissus mous du cou et du dos, ainsi qu’un saignement à l’oreille à la suite du mouvement brusque de la tête lors de l’incident. Elle a également affirmé que son masque à oxygène ne fonctionnait pas correctement. Deux autres passagers mentionnés dans la plainte ont déclaré avoir éprouvé des difficultés respiratoires au moment de la dépressurisation de la cabine, l’un d’eux indiquant même qu’il avait commencé à perdre connaissance. Un autre passager a signalé avoir fait une crise d’épilepsie après avoir quitté l’avion, attribuant cet épisode au stress provoqué par l’incident. La plainte souligne également que de nombreux masques à oxygène étaient défectueux. En conséquence, plusieurs passagers ont nécessité des soins pour des blessures légères à leur arrivée à l’aéroport de Portland.
Un épisode cauchemardesque
Malgré le soulagement que l’accident se soit produit dans des circonstances permettant à l’équipage d’atterrir en toute sécurité, cette expérience cauchemardesque continue d’avoir des répercussions économiques, physiques et émotionnelles jusqu’à aujourd’hui, profondément affectant nos clients, comme l’a indiqué jeudi l’avocat Daniel Laurence, représentant les passagers, dans un communiqué.
La poursuite judiciaire vise le constructeur d’avions et non Alaska Airlines, car, selon les plaignants, le PDG de Boeing, Dave Calhoun, a reconnu que l’accident résultait d’une “erreur” de la part de Boeing. Il a également été révélé vendredi que la compagnie aérienne avait versé 1 500 dollars à chaque passager du vol maudit dans les 24 heures suivant l’incident. Selon Alaska, cette compensation visait à “couvrir toutes les dépenses accessoires” engendrées par l’incident.