Pour la deuxième fois consécutive en deux jours, des milliers de manifestants ont appelé à la libération des otages retenus dans la bande de Gaza et ont demandé des élections anticipées.
Les manifestations se multiplient contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, critiqué pour sa gestion du pays depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre. Des milliers de personnes se sont rassemblées devant le parlement israélien à Jérusalem le dimanche 31 mars pour exiger sa démission. Cette manifestation, la deuxième en deux jours, a été marquée par des affrontements avec la police, qui a utilisé des canons à eau pour dégager une route bloquée par les manifestants. Des images montrent également des protestataires être traînés sur le sol et bousculés par les forces de l’ordre.
Brandissant des fumigènes jaunes, couleur associée aux otages détenus dans la bande de Gaza, les manifestants ont allumé plusieurs feux. Ils ont crié des slogans tels que « Élections ! », « Netanyahu doit partir ! », et « Ramenez (les otages) maintenant ! », tout en exhibant des photos des otages et des caricatures du Premier ministre.
Libération des otages et démission du gouvernement
Le gouvernement est sous pression pour agir rapidement afin de secourir les otages, dont la situation est critique, selon Hagai Levin, médecin impliqué auprès des familles des captifs de la bande de Gaza. D’autres manifestants, comme Raphael Malinovize, estiment que Netanyahu n’est pas à la hauteur de ses responsabilités et doivent être remplacé immédiatement.
Les organisateurs des manifestations ont averti qu’elles se poursuivront à Jérusalem tous les soirs dans les prochains jours. Parallèlement, des réservistes et des vétérans demandent la conscription immédiate des juifs ultra-orthodoxes dans un autre quartier de la ville, critiquant de plus en plus l’exemption dont ils bénéficient. La Cour suprême a donné jusqu’au lundi 1er avril pour présenter un nouveau plan sur le sujet, et jusqu’au 30 juin pour le mettre en œuvre, dans un contexte où elle joue un rôle de contre-pouvoir face au gouvernement de crise de Netanyahu.
Pendant ce temps, lors des manifestations de dimanche, Benjamin Netanyahu tenait une conférence de presse où il a exprimé son opposition aux élections anticipées, affirmant qu’elles paralyseraient Israël pendant au moins six mois et nuiraient aux négociations pour la libération des otages, ce qui serait favorable au Hamas.