Le tireur, responsable de 25 blessés, a été découvert sans vie sur les lieux. Le ministre tchèque de l’Intérieur a déclaré que la fusillade n’était pas liée au “terrorisme international”.
Une fusillade s’est produite dans un édifice universitaire du centre de Prague, la capitale tchèque, ce jeudi 21 décembre, engendrant des pertes humaines et des blessés, selon les informations diffusées par la police locale sur X (anciennement Twitter). Plus tard dans l’après-midi, les services de secours ont initialement rapporté un bilan tragique, faisant état d’au moins 15 décès et d’une vingtaine de blessés. Cependant, ce bilan a été révisé à la baisse plus tard dans la soirée, confirmant 14 décès et 25 blessés.
Martin Vondrasek, le chef de la police, a informé la presse en soirée, déclarant : “À l’heure actuelle, je peux confirmer qu’il y a eu 14 victimes de ce crime horrible et 25 blessés, dont dix grièvement.”
Quelques instants après avoir signalé l’incident, la police a rapidement annoncé avoir neutralisé l’assaillant. Elle a déclaré : “Le tireur a été éliminé !!! L’évacuation totale du bâtiment est en cours, et plusieurs morts ainsi que des dizaines de blessés sont à déplorer sur les lieux.”
Le père du tireur a été découvert sans vie
Les autorités ont exclu formellement toute implication dans le terrorisme international. Elles suggèrent plutôt que le tireur, un individu de 24 ans originaire d’un village situé à environ vingt kilomètres de la capitale, pourrait avoir été influencé par une fusillade survenue à l’étranger.
La police tchèque a également informé que le père du tireur avait été découvert mort un peu plus tôt dans la journée.
“Actuellement, je peux confirmer qu’il y a 11 décès sur les lieux, y compris le tireur”, avait déclaré initialement Jana Postova, porte-parole des services d’urgence, après la fusillade survenue à la Faculté des arts de l’Université Charles, où le tireur était inscrit en tant qu’étudiant. Elle avait également précisé qu’une trentaine de blessés, principalement des victimes de tirs, avaient été pris en charge par les services de secours.
![](https://huffpost-focus.sirius.press/2023/12/21/430/0/8256/4644/1280/720/60/0/ae03369_1703171482117-000-348q4c8.jpg)
Un officier de police boucle une zone près de l’université dans le centre de Prague, le 21 décembre 2023.
La chaîne de télévision privée Nova TV a rapporté une explosion et la présence d’un tireur sur le toit d’un édifice situé dans le centre historique de Prague. Le ministre de l’Intérieur, Vit Rakusan, a déclaré à la télévision publique que la présence d’« aucun autre tireur » n’avait été « confirmée » et a appelé la population à suivre les consignes de la police. Il a également annulé ses engagements politiques pour se rendre sur les lieux en toute urgence.
Confinés à l’intérieur des salles de classe
Peu de temps après l’alerte, les enseignants et les étudiants ont reçu par courrier électronique l’instruction de se confiner pendant l’intervention de la police.
“Je suis actuellement retenu dans ma salle de classe à Prague. Le tireur est décédé, mais nous attendons d’être évacués. Je prie pour sortir de là indemne. J’ai verrouillé la porte avant que le tireur ne tente de l’ouvrir”, partage le journaliste Jakob Weizman sur Twitter. Son message est accompagné d’une photo montrant des chaises empilées contre la porte d’une salle de l’Université.
Le président tchèque Petr Pavel, en déplacement officiel à Paris au moment des événements, s’est déclaré « choqué par les événements » et a présenté ses « sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes ». Peu après, de nombreux responsables politiques internationaux ont également exprimé leur soutien à la République tchèque, parmi lesquels la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et la Première ministre française, Élisabeth Borne.
De son côté, Emmanuel Macron a partagé sa « vive émotion » et a témoigné de sa « solidarité avec les victimes, les blessés, leurs proches, ainsi qu’avec le peuple et les autorités tchèques ».