En raison de graves blessures à la main, le père de famille n’a pas encore été interrogé.
En raison de ses graves blessures à la main, le père de famille n’a pas encore été interrogé. Par conséquent, la garde à vue de l’homme de 33 ans, soupçonné d’avoir tué sa femme et ses quatre enfants à Meaux, a été prolongée le mercredi 27 décembre, selon les déclarations du procureur de la République Jean-Baptiste Bladier.
Lors d’une conférence de presse mardi, le procureur avait précisé que le suspect avait été hospitalisé sous le régime de la garde à vue en raison de graves blessures à la main. L’arrestation avait eu lieu à Sevran (Seine-Saint-Denis) devant le domicile de son père, et un couteau de cuisine ainsi que des vêtements tachés de sang avaient été retrouvés sur lui, selon une source policière. Le procureur a également indiqué que les autopsies des cinq victimes seraient réalisées dans la journée de mercredi.
Un “lieu du crime caractérisé par une extrême violence”
Lundi soir, la femme de 35 ans, née en Haïti, et ses quatre enfants, deux fillettes de 10 et sept ans, ainsi que deux garçons de quatre ans et neuf mois, ont été découverts sans vie à leur domicile, dans une « scène de crime d’une très grande violence », a décrit Jean-Baptiste Bladier.
Les corps de la femme et de ses filles présentaient de nombreuses blessures par arme blanche, tandis qu’aucune plaie apparente n’a été observée sur les garçons, suggérant un étouffement ou une noyade. Le moment exact des faits n’a pas encore été déterminé de manière précise.
Lors de sa conférence de presse, le procureur a mentionné que des voisins avaient rapporté avoir entendu des disputes au cours de la nuit du 24 au 25 décembre. Cependant, ils n’ont pas exprimé d’inquiétude, la mère étant connue pour élever la voix envers ses enfants. Une information judiciaire sera ouverte à l’issue de la garde à vue du père, pour des chefs d’accusation tels que « homicides volontaires sur mineurs de 15 ans » et « homicide volontaire par conjoint ».
Thérapie pour troubles dépressifs
S’il est déclaré pénalement responsable, sans abolition ni altération du discernement, le suspect s’expose à une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Cette question se pose en raison du traitement qu’il suivait pour des troubles dépressifs et psychotiques depuis 2017.
Bien que son casier judiciaire soit vierge, il avait été précédemment placé en garde à vue en novembre 2019 pour avoir poignardé sa compagne à l’omoplate. La procédure avait été abandonnée en raison d’un état mental déficient, confirmé par une expertise qui a constaté l’abolition de son discernement.