Suite à la détachement d’un hublot d’un Boeing en plein vol, l’Agence fédérale américaine de l’aviation civile a émis un ordre d’inspection pour 171 avions du même modèle.
Arrêt total des vols suite à un accident choquant. Une directive d’urgence émanant de l’Agence fédérale américaine de l’aviation civile (FAA) a exigé la suspension immédiate des vols des Boeing 737-MAX 9 ce samedi 6 janvier, en vue d’une inspection approfondie. Un total de 171 avions doit faire l’objet de cette vérification.
Cette décision de suspendre les vols découle d’un incident préoccupant survenu le vendredi précédent sur un appareil du même modèle. Peu après le décollage, une porte s’est détachée en plein vol. L’avion de la compagnie Alaska Airlines, qui avait quitté l’aéroport international de Portland en direction d’Ontario, en Californie, transportait 171 passagers et 6 membres d’équipage.
À une altitude d’environ 5 000 mètres, selon les données de vol de FlightAware, l’avion a fait demi-tour pour retourner à son aéroport de départ, comme le montre une vidéo. Heureusement, l’incident n’a entraîné que quelques blessures légères.
Inspection requise avant tout vol ultérieur
À la suite de cet incident, la compagnie aérienne américaine Alaska a immobilisé l’intégralité de ses 65 avions de ce modèle. Ce samedi, elle a indiqué sur le réseau social X (ex-Twitter) que “plus du quart” de sa flotte de 737 MAX-9 avait été inspecté depuis l’incident, et qu’aucun “élément préoccupant” n’avait été identifié à ce stade. La NTSB, l’agence américaine chargée de la sécurité des transports, a envoyé une équipe à Portland pour enquêter sur les causes de cet incident.
Sans attendre les conclusions de l’enquête, l’Agence fédérale américaine de l’aviation civile a déclaré dans un communiqué qu’elle “impose aux opérateurs (compagnies aériennes) d’inspecter l’appareil avant un nouveau vol”, ajoutant que cette opération nécessitait entre 4 et 8 heures par avion. Selon Boeing, environ 218 exemplaires du 737 MAX 9 ont été livrés à ce jour. United Airlines et Alaska Airlines détiennent les flottes les plus importantes au monde de cet appareil, tandis qu’Icelandair et Turkish Airlines l’utilisent également.
Une série de problèmes techniques
Le constructeur de l’appareil, le fabricant d’avions américain Boeing, a déclaré rassembler plus d’informations et mettre une équipe technique à la disposition des enquêteurs, selon une réaction transmise à l’AFP. Le directeur général d’Alaska Airlines, Ben Minicucci, a précisé dans un communiqué que la compagnie aérienne “travaillait avec Boeing et les autorités de régulation pour comprendre ce qui s’était passé”.
Cet incident survient après que le 737 MAX a connu une série de problèmes techniques et deux crashs au cours des dernières années. Ces deux accidents, survenus en octobre 2018 et mars 2019 et ayant entraîné la mort de 346 personnes, ont conduit à la mise au sol du 737 MAX pendant 20 mois, avant qu’il ne soit autorisé à reprendre les vols. Plus récemment, Boeing a dû ralentir ses livraisons en raison de problèmes sur le fuselage, notamment sur la cloison étanche arrière de l’appareil.