Le ministère des Affaires étrangères a critiqué les “évolutions récentes inacceptables” de la Russie concernant l’opposant politique Alexeï Navalny.
Ce lundi 25 décembre soir, la France a vivement critiqué le déplacement de l’opposant russe Alexeï Navalny vers une colonie pénitentiaire située dans l’Arctique russe, considérant cette action comme une nouvelle atteinte aux droits humains.
Une porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré : “Le maintien du secret pendant près de dix jours par la Russie concernant la situation d’Alexeï Navalny et son transfert vers un lieu de détention extrêmement isolé, visant à le couper encore davantage de ses proches alors que son état de santé s’est fortement détérioré depuis son incarcération, représentent des développements inacceptables et des violations manifestes des droits de l’homme.”
Une absence qui suscite des inquiétudes
Alexeï Navalny, un militant anticorruption charismatique et principal opposant de Vladimir Poutine, âgé de 47 ans, est actuellement en détention, purgeant une peine de 19 ans pour “extrémisme”. Son arrestation remonte à janvier 2021, lorsqu’il est rentré en Russie après une période de convalescence en Allemagne, où il avait été traité pour un empoisonnement qu’il attribue au Kremlin.
Il avait disparu au début du mois de décembre de la colonie pénitentiaire de la région de Vladimir, située à 250 kilomètres à l’est de Moscou, où il était précédemment détenu, suggérant ainsi son probable transfert vers un autre établissement.
Cependant, lundi, il est réapparu dans une colonie pénitentiaire à Kharp, dans l’Arctique russe, une région isolée où il a été transféré trois mois avant l’élection présidentielle.
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères a également souligné : “La France rappelle que la Russie est, en vertu du droit international, pleinement responsable de la santé de ses détenus.”
Paris exhorte désormais à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques, ainsi qu’à mettre fin à toute persécution judiciaire à leur encontre.