Samedi dernier, un feu a éclaté sur un site industriel à Viviez, situé dans l’Aveyron, où étaient entreposées 900 tonnes de batteries au lithium. Les résidents des environs ont été temporairement confinés pendant que des experts en risques technologiques ont été dépêchés pour évaluer les éventuelles conséquences de la pollution atmosphérique.
Un incendie s’est déclaré dans un entrepôt en Aveyron, où étaient stockées 900 tonnes de batteries au lithium, entraînant samedi le confinement temporaire des habitants dans un rayon de 500 mètres, ont indiqué dimanche 18 février des sources concordantes. Selon la préfecture, l’incident ne présente aucun risque de toxicité pour la population.
L’entrepôt, d’une superficie de 3 000 mètres carrés, renfermait 900 tonnes de batteries contenant 2,5 % de lithium, et était situé dans la commune de Viviez, selon une source policière. L’incendie, rapidement maîtrisé par les pompiers, n’a fait aucune victime, a confirmé la préfecture. Elle a également affirmé que le feu est désormais sous contrôle, excluant tout risque de propagation et de toxicité.
Actuellement, le foyer demeure actif, nécessitant la présence d’une vingtaine de pompiers sur les lieux, a précisé la préfecture à l’AFP. Elle estime que l’opération pourrait se prolonger “plusieurs heures, voire plusieurs jours”.
“Éteindre ces incendies de batteries est très complexe. Nous avons dû ralentir le processus d’extinction pour prévenir toute contamination des zones avoisinantes”, a-t-elle ajouté.
Préoccupations concernant la possibilité d’une pollution de l’air
Le confinement des résidents dans un rayon de 500 mètres autour des lieux, mis en place samedi, a finalement été levé.
La préfecture a signalé que la fumée dégagée par les batteries au lithium était dense et odorante, soulevant des préoccupations quant à sa toxicité potentielle. À ce stade, l’origine de l’incendie reste indéterminée, selon les autorités.
Un véhicule spécial des marins-pompiers de Marseille est chargé de surveiller la toxicité des fumées et des eaux d’extinction, a ajouté une source policière à l’AFP. L’Institut national de l’environnement industriel et des risques a également été mobilisé.
Une équipe spécialisée en risque technologique, en collaboration avec Météo-France, évalue l’impact possible d’une pollution atmosphérique.
De son côté, Léon Thébault, porte-parole des Ecologistes aveyronnais (ex-EELV), insiste pour des prélèvements dans l’air, l’eau et le sol autour de l’usine pour garantir l’absence de risques sanitaires et environnementaux. Il critique également le périmètre de confinement restreint à 500 mètres, soulignant qu’il attend les résultats de l’enquête pour comprendre les causes de l’incendie.
Elle exprime son espoir quant aux investigations à venir, déclarant qu’elle n’acceptera pas simplement les assurances des autorités locales, de l’entreprise ou des représentants élus. Elle pose des questions sur les éventuelles répercussions de l’incendie sur la santé des habitants ainsi que sur la qualité de l’air et de l’eau.