Un message menaçant a été diffusé sur la plateforme numérique des établissements scolaires, accessible aux élèves, enseignants et parents. Le parquet de Paris a lancé une enquête en réponse.
Depuis mercredi, des lycées de la région parisienne ont reçu des messages menaçants d’attentats terroristes, accompagnés de vidéos de décapitation, via des espaces numériques de travail piratés. Selon la Région Île-de-France, environ “une cinquantaine” d’établissements sont concernés à ce stade.
Le ministère de l’Éducation nationale a fermement condamné ces menaces graves, précisant qu’elles étaient véhiculées à travers l’ENT, les boîtes mail internes des écoles ou encore le site Pronote. Il assure également qu’il n’y a pas eu de compromission des réseaux suite à l’envoi de ces messages.
Le ministère a déclaré que des services d’enquête spécialisés sont mobilisés pour identifier les auteurs de ces actes. Il propose également un soutien psychologique à tous ceux, enfants ou adultes, qui ont été exposés malgré eux à ces vidéos choquantes.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour des chefs d’accusation incluant “accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données” et “introduction frauduleuse de données”. Deux plaintes ont été déposées, dont une émanant de la Région Île-de-France.
Plusieurs académies sont impliquées
Selon le ministère de l’Éducation nationale, plusieurs vérifications ont été réalisées mercredi soir et jeudi matin, et des unités spécialisées enquêtent activement pour identifier les responsables. À ce stade, l’accès à l’ENT en Île-de-France a été totalement suspendu, comme l’assure la Région.
Des lycées de l’académie de Créteil (qui couvre Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), de Paris et une vingtaine d’autres établissements de l’académie de Versailles (Val-d’Oise, Yvelines, Essonne et Hauts-de-Seine) ont été les destinataires de ces menaces, selon les déclarations des rectorats concernés.
Dans les Yvelines, l’académie de Versailles a indiqué à ActuFocus qu’une cellule de crise a été activée pour soutenir les chefs d’établissement et le personnel, parfois en lien direct avec les familles qui ont reçu les messages. Certains établissements ont pu reprendre les cours jeudi matin après des vérifications effectuées mercredi soir.