Selon Philippe Jost, en charge de la direction de l’établissement public en charge du chantier de reconstruction, la cathédrale sera équipée d’un système anti-incendie innovant.
Désormais, la cathédrale Notre-Dame de Paris bénéficiera d’une sécurité renforcée. Ayant subi un incendie en 2019 et prévue pour rouvrir au public le 8 décembre 2024, la cathédrale sera équipée d’un système anti-incendie novateur.
Philippe Jost, directeur de l’établissement public en charge du chantier de reconstruction, a assuré devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale que toutes les précautions nécessaires ont été prises pour repenser intégralement la protection incendie de Notre-Dame. Après sa réouverture prévue le 8 décembre 2024, la cathédrale pourrait accueillir jusqu’à 14 millions de visiteurs par an, deux millions de plus qu’avant l’incendie.
Il a détaillé le nouveau système anti-incendie, comprenant un dispositif de brumisation en cours de déploiement dans les combles et la flèche, une première dans une cathédrale en France, visant à étouffer tout éventuel départ de feu. Philippe Jost a succédé au général Jean-Louis Georgelin à la tête de l’établissement, suite au décès accidentel de ce dernier cet été.
Malgré la présence d’échafaudages, la flèche, surmontée de sa croix depuis le 6 décembre, est réapparue dans le ciel de Paris. Elle retrouvera son nouveau coq samedi après sa bénédiction par l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich.
Les travaux se poursuivront durant les Jeux olympiques de Paris
En répondant aux préoccupations des députés concernant le plomb qui recouvrira la flèche et la toiture, Philippe Jost a affirmé que le nuage de plomb résultant de l’incendie n’a pas entraîné de contamination visible. Il a également mentionné un dispositif inédit et expérimental de traitement des eaux de ruissellement déployé pour établir un système pérenne adapté.
Emmanuel Macron s’est rendu sur le chantier de Notre-Dame le 8 décembre, un an avant la réouverture prévue de la cathédrale, à laquelle il souhaite inviter le pape François. Concernant les six vitraux contemporains annoncés par le président, Philippe Jost a assuré que la consultation et les projets examinés seront à la hauteur du monument pour apaiser les inquiétudes des défenseurs du patrimoine culturel, religieux et esthétique de la cathédrale.
Le chantier se poursuivra pendant les Jeux olympiques de Paris à l’été 2024, mais l’accès du public aux trois portails de la cathédrale et à la principale rue adjacente sera assuré en coordination avec la Préfecture de police.
Sur les 848 millions d’euros de dons recueillis pour la reconstruction, 150 millions ont été utilisés pour la phase de déblaiement des décombres et de sécurisation préparatoire au lancement du chantier, d’un coût total de 552 millions d’euros, selon Philippe Jost. Les 150 millions d’euros restants devraient être consacrés à la restauration de parties extérieures de la cathédrale qui présentaient des dégradations importantes avant l’incendie.