Le Premier ministre se rendra dans le Sud-ouest le vendredi 26 janvier, au cœur des préoccupations agricoles, afin de fournir des solutions concernant le GNR et la rémunération des exploitants.
Le ministère de l’Agriculture a confirmé que Gabriel Attal fera des déclarations ce vendredi 26 janvier en réponse aux préoccupations croissantes du monde agricole, notamment face à l’intensification des blocages à travers le pays. La FNSEA a indiqué jeudi soir que la rencontre aura lieu dans l’après-midi, en Haute-Garonne.
Le Premier ministre présentera des “propositions concrètes de mesures de simplification” lors de sa visite avec Marc Fesneau. En préparation de cet événement, il a pris part à une réunion de travail ce matin à Matignon en compagnie du Premier ministre, Bruno Le Maire et Christophe Béchu. L’objectif de cette réunion était d’échanger et de consolider des réponses sur les enjeux agricoles, comme indiqué par le ministère de l’Agriculture ce jeudi 25 janvier.
Les discussions gouvernementales ont abordé des questions cruciales telles que le GNR (gazole non routier), l’élevage et la rémunération des éleveurs et agriculteurs, indique la même source. Une nouvelle réunion est prévue vendredi en fin de matinée, portant cette fois sur un autre sujet crucial : les négociations commerciales dans le domaine de l’agroalimentaire.
La FNSEA énumère des mesures à prendre immédiatement
Les déclarations prévues pour vendredi suscitent une attente particulière, surtout au vu de l’escalade de la contestation agricole qui a débuté dans le sud-ouest la semaine dernière et qui s’est intensifiée ces derniers jours avec des blocages et des actions de plus en plus spectaculaires menées par des agriculteurs mécontents à travers toute la France.
Mercredi soir, la FNSEA, premier syndicat agricole, a soumis au gouvernement une liste exhaustive de revendications comprenant notamment des “réponses immédiates sur la rémunération”, telles qu’une aide d’urgence aux “secteurs les plus en crise”. À plus long terme, la FNSEA appelle à la mise en place d’un “chantier de réduction des normes”. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a admis qu’il était question de “plusieurs centaines de millions d’euros”, exhortant le gouvernement à prendre en compte l’ensemble de leurs demandes.
En réponse, Jean-Paul Mattei, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale et membre du parti du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, a qualifié ces demandes de la FNSEA d'”assez raisonnables” jeudi matin sur Radio J.
Cultivateurs et éleveurs partagent un sentiment d’incertitude quant à leur avenir, pris entre le désir de produire et la nécessité de réduire l’impact sur la biodiversité et le climat. Leur malaise s’exprime à travers une multitude de revendications, allant des marges imposées par la grande distribution à la concurrence des produits européens, en passant par les questions de jachères, de pesticides, de normes environnementales, d’autorisations administratives et du prix du gazole.