Les déclarations de la chanteuse française de 79 ans, engagée depuis de nombreuses années dans la lutte contre un cancer du pharynx, ramènent la question de la fin de vie à l’avant-plan.
Françoise Hardy atteint un point de saturation. La célèbre chanteuse française, suivie de près depuis plusieurs années en raison des séquelles d’un cancer du pharynx, qualifie sa situation de « cauchemar » et exprime le désir de « partir bientôt et de façon rapide », comme elle l’a confié à Paris Match le jeudi 14 décembre.
L’interprète de « Comment te dire adieu », qui s’apprête à célébrer son 80e anniversaire le 17 janvier 2024, s’est déjà prononcée à plusieurs reprises en faveur de l’euthanasie au cours des dernières années. Il est à noter qu’un projet de loi sur la fin de vie doit être présenté dans le courant du mois de février.
Interrogée par Paris Match sur ce qu’on peut lui souhaiter, Françoise Hardy répond : « Partir bientôt et de façon rapide, sans de trop grosses épreuves, comme l’impossibilité de respirer. » Lorsqu’on lui demande au sujet de ses projets futurs, la chanteuse confie : « Partir dans l’autre dimension le plus tôt, le plus vite et le moins douloureusement.
Françoise Hardy en état de santé précaire
« Après mes récentes séances de radiothérapie, ma situation s’est détériorée. Mon œil droit présente une vision floue et des douleurs constantes. Ma narine du même côté reste constamment obstruée », explique-t-elle. Elle ajoute : « La sécheresse persiste davantage dans ma bouche et à l’arrière-gorge. C’est un véritable cauchemar ».
En raison de sa vision altérée, Françoise Hardy se voit privée de la lecture et même de la possibilité de regarder la télévision, ce qui était autrefois une manière appréciée de se détendre en regardant un bon film, regrette-t-elle. L’ancienne compagne de Jacques Dutronc, avec qui elle a un fils, le chanteur Thomas Dutronc, aborde également les ravages mentaux causés par la maladie, expliquant que les “55 séances de radiothérapie” ont entraîné des pertes de mémoire importantes et souligné un “manque d’équilibre”.
Le report d’un projet de loi
La proposition de loi “sur le modèle français de la fin de vie”, une promesse d’Emmanuel Macron, sera finalement “présentée courant février”, après la mise en place d’un plan décennal sur les soins palliatifs, selon les récentes déclarations d’Agnès Firmin-Le Bodo, la ministre déléguée aux Professions de santé. Ce texte, très attendu et délicat, a vu son échéance reportée à plusieurs reprises par l’exécutif, suscitant la déception des défenseurs d’un changement de législation.
Suite à la convention citoyenne sur la fin de vie, qui s’est majoritairement prononcée en faveur d’une aide active à mourir, Emmanuel Macron avait sollicité de ses ministres la préparation d’une proposition de loi “avant la fin de l’été” 2023. Finalement, elle devrait être présentée au début de l’année 2024.