Le sort d’Edwin Longchamp sera décidé le 13 mai prochain, après que les juges du tribunal correctionnel ont mis leur décision en délibéré à l’issue d’une journée d’audience.
Edwin Longchamp, 23 ans, comparaissait ce vendredi pour répondre d’accusations d’incendies criminels impliquant plusieurs propriétés du Groupe Bernard Hayot ainsi que l’incendie d’un hangar à Banane au François.
Lors de son témoignage ce matin, le prévenu a abordé avec aisance sa situation personnelle et sa personnalité. Cependant, une fois les faits évoqués, le père de famille a choisi de se taire.
Entre décembre 2020 et janvier 2021, au moins trois incendies criminels ont été signalés : dans un champ de cannes au François, dans un parc automobile au Robert, dans des caddies sur le parking d’un centre commercial et dans un hangar à Banane au François. Les incendies ont été déclenchés à l’aide d’essence et, parfois, d’huile végétale.
Des éléments-clés dans l’affaire
Au cours de leur enquête, les gendarmes ont interrogé à plusieurs reprises les pompistes des stations-service de la région et ont également exploré la piste de salariés mécontents. Finalement, c’est en analysant les relevés téléphoniques qu’ils ont établi le lien avec la présence d’Edwin Longchamp dans les communes concernées au moment des incidents.
Parallèlement, son ADN a été découvert sur certains objets incendiaires. Malgré les tentatives de certains témoins pour fournir des alibis solides au jeune homme, cela n’a pas suffi à convaincre le ministère public. Ces éléments ont conduit Edwin Longchamp à être placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Ducos pendant plusieurs mois.
Requête en relaxe pour Edwin Longchamp
Dans son réquisitoire, la représentante du parquet évoque des actes de militantisme non assumés et non revendiqués. Le ministère public a requis une peine de 3 ans d’emprisonnement, dont 6 mois avec sursis, assortie d’un sursis probatoire de 3 ans. Il a également demandé une obligation d’indemniser les victimes, ainsi que l’interdiction pour l’accusé de se rendre au François et au centre commercial d’Océanis, en plus de l’obligation de suivre un stage citoyen.
Les avocats de la défense, les bâtonniers Constant et Germany ainsi que maître Salamon, ont contesté les faits relevés par les gendarmes et critiqué les méthodes d’investigation des forces de l’ordre, plaidant pour la relaxe de leur client.
La décision du tribunal sera rendue le 13 mai 2024.