L’ancien président, accusé d’avoir cherché à renverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020, cherche à retarder les procédures judiciaires afin d’éviter un verdict avant novembre.
Donald Trump remporte une petite victoire alors que la Cour suprême américaine a choisi ce mercredi 28 février d’examiner la requête de l’ancien président. Celui-ci demande une immunité pénale alors qu’il est accusé d’avoir tenté de renverser les résultats de l’élection de 2020.
Dans les mois à venir, la Cour suprême devra décider si le milliardaire peut effectivement être traduit en justice pour son implication présumée dans cette affaire, pour laquelle il est inculpé. Pour éviter un procès potentiellement explosif, il affirme pouvoir bénéficier d’une immunité, arguant qu’il ne peut pas être jugé car il était président au moment des faits.
La Cour suprême devrait écouter les arguments des parties lors de la semaine du 22 avril et rendre sa décision au plus tard à la fin du mois de juin, d’après l’agence de presse américaine Associated Press (AP). Cela prolonge le délai avant le procès à Washington, ce qui contrarie grandement la juge Tanya Chutkan, qui souhaitait traiter l’affaire rapidement.
Donald Trump fait durer le délai
Confrontée aux multiples procédures judiciaires lancées par Donald Trump, la juge avait supprimé la date du 4 mars, qui marquait le début du procès, du calendrier judiciaire sans proposer de nouvelle date. On sait maintenant que le milliardaire ne pourra pas être poursuivi avant le mois de mai, au plus tôt. Selon le New York Times, une décision rendue en juin pourrait entraîner un procès en septembre ou octobre, voire jamais si la Cour, majoritairement conservatrice, décide d’accorder l’immunité à Donald Trump. Ce serait une victoire majeure pour le républicain.
Le fait que la Cour n’ait pas rejeté son dossier constitue déjà une première étape très encourageante pour l’homme d’affaires. En outre, c’est une occasion de gagner du temps. En effet, il cherche désespérément à éviter une condamnation sévère avant les élections de novembre, où il affrontera probablement Joe Biden, car les électeurs pourraient le désavouer. S’il est élu avant d’être condamné, il bénéficiera de l’immunité judiciaire pendant son mandat et pourrait même se gracier pour échapper définitivement aux poursuites.
Cependant, l’institution a pris en compte la requête du procureur Jack Smith. Il a demandé à la Cour, en cas de décision d’examiner le dossier, de fixer un calendrier accéléré pour permettre un jugement rapide de Donald Trump si l’immunité lui était refusée. Il estimait que l'”importance nationale unique de ce dossier pénal” le justifiait.