Ce vendredi, l’ancien entraîneur de l’OGC Nice et du PSG a fait face à des accusations de discrimination, principalement dirigées contre des joueurs de confession musulmane.
L’ex-entraîneur de l’OGC Nice, Christophe Galtier, a comparu ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Nice pour des accusations de harcèlement et de discrimination, principalement dirigées contre des joueurs de confession musulmane pendant son mandat à l’OGC Nice. À la suite d’une journée d’audience, le parquet a requis une peine d’un an de prison avec sursis et une amende de 45 000 euros contre Christophe Galtier, qui fait l’objet de poursuites pour discrimination et harcèlement, notamment à l’encontre des joueurs musulmans, lors de son passage en tant qu’entraîneur à Nice pendant la saison 2021-2022.
Le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, a souligné dans son réquisitoire que Galtier avait « clairement cherché à diminuer le nombre de noirs et de musulmans dans l’équipe » en « instrumentalisant le ramadan ». Il a ajouté que le mois de jeûne était devenu une préoccupation « obsessionnelle » pour l’ancien entraîneur du Paris SG, actuellement à la tête du club qatari de Al-Duhail. Damien Martinelli a également noté que, pour un club professionnel, le ramadan était une donnée normale, mais pour Christophe Galtier, cela posait problème.
Le procureur a précisé que le fait, parfois, d’aligner en match des joueurs observant le jeûne était un « faux sujet », expliquant que l’entrave consistait à rendre l’activité plus difficile en disant au joueur : “si tu ne manges pas, tu ne joues pas”. Même si cette entrave n’a pas réussi et que le joueur a continué de jeûner, selon le procureur, elle demeure une tentative d’entrave.
Le procureur a qualifié les agissements de Christophe Galtier de « fond de racisme ordinaire »
Damien Martinelli a également souligné « un fond de racisme ordinaire sur lequel Christophe Galtier n’est pas tout à fait lucide », en invitant le tribunal à réfléchir à la manière dont les propos et les actes rapportés seraient perçus en dehors du monde du football : « Je n’ai pas perçu d’évolution, pas de prise de conscience, pas de remise en cause », a dénoncé le procureur.
Le procès, entamé lundi matin, s’est poursuivi dans la soirée avec les plaidoiries de la défense. Tout au long de la journée, l’audience a été marquée par un face-à-face de témoignages contradictoires, Galtier rejetant avec véhémence certains propos qui lui étaient attribués, notamment par Julien Fournier, alors directeur général des Aiglons, et expliquant que d’autres avaient été déformés ou mal interprétés. L’OGC Nice, parmi les parties civiles, n’a formulé aucune demande, la Ligue professionnelle de football a réclamé un euro symbolique, tandis que la Licra a demandé 5 000 euros de dommages et intérêts au titre de son travail d’éducation et de pédagogie.