Conçues en partenariat avec la célèbre maison Chaumet, ces médailles intègrent un fragment de fer extrait directement de la tour Eiffel au cœur de leur design.
À moins de sept mois des Jeux olympiques de Paris, l’événement prend davantage forme ce jeudi 8 février avec la révélation officielle des médailles, suivant de près la présentation des tenues par Le Coq Sportif pour les athlètes français il y a trois semaines.
Les médailles des Jeux olympiques et paralympiques dévoilées après la mise en vente de milliers de nouvelles places
La cérémonie de présentation a rassemblé diverses personnalités, dont le président du Cojo Tony Estanguet, récemment sous les feux des critiques concernant sa rémunération, le président de la Commission des athlètes de Paris-2024 Martin Fourcade, l’ancienne athlète de para-natation Béatrice Hess, et un représentant du groupe LVMH, Antoine Arnault.
Découvrez dès maintenant les médailles d’or, d’argent et de bronze qui seront remises lors des Jeux olympiques.
Voici ci-après les médailles d’or, d’argent et de bronze qui seront remises lors des Jeux paralympiques :
La présence de la tour Eiffel est omniprésente
Pour la création de ces médailles, Paris-2024 a fait appel à l’expertise de Chaumet, la maison de haute joaillerie du groupe LVMH, marquant ainsi une première dans l’histoire des Jeux.
Au cœur de leur conception, le point central est indéniablement la présence d’un fragment de fer provenant directement de la tour Eiffel, pesant 18 grammes et taillé en hexagone. Ces fragments de “fer puddlé” sont issus d’éléments métalliques retirés définitivement de la structure emblématique au cours du XXe siècle, soigneusement conservés depuis.
Pour fixer le fragment de fer à la médaille, six appendices métalliques sont martelés sur la surface, créant ainsi un effet similaire aux “clous de Paris” utilisés en joaillerie et évoquant les rivets de la tour Eiffel.
De l’autre côté de la médaille olympique, comme le veut la tradition, est narrée la renaissance des Jeux en Grèce. Cette fois-ci, avec la présence de la déesse de la victoire Niké, représentée devant le stade Panathénaïque, où les JO ont connu leur renaissance en 1896. L’Acropole et la tour Eiffel trouvent également leur place sur cette face.
Quant à l’autre face de la médaille paralympique, elle présente une vue en contre-plongée graphique de la tour Eiffel. Les mots “Paris” et “2024” sont inscrits en braille universel, symbolisant l’accessibilité et rendant hommage à son inventeur français, Louis Braille. Pour permettre aux personnes malvoyantes de distinguer les trois métaux, des traits sont gravés sur la tranche de chaque médaille : I pour l’or, II pour l’argent et III pour le bronze.
Pesant respectivement 529 grammes pour l’or, 525 grammes pour l’argent et 455 grammes pour le bronze, elles portent toutes sur leur tranche le nom du sport, de la discipline et de l’épreuve du médaillé.
“Le respect d’un cahier des charges précis, dicté par le CIO, est essentiel, avec de nombreux symboles à mettre en avant”, a souligné Martin Fourcade lors de la conférence de presse de présentation. Le multiple médaillé olympique a ajouté que bien que cette phase soit codifiée, chaque comité d’organisation la réinterprète à sa manière, expliquant que les médailles ont été conçues avec le souci du détail d’un bijou.
Encore une fois, la tour Eiffel a inspiré le design du ruban. Ornés des croisillons du monument, les morceaux de ruban s’entrelacent pour former une ligne évoquant la silhouette de la tour.
Enfin, les médailles sont fabriquées à l’Hôtel de la Monnaie au cœur de la capitale, perpétuant ainsi une tradition vieille de cent ans, puisque celles de l’édition de 1924 ont été produites dans les mêmes murs.