Plusieurs centaines de personnes ont défilé jeudi soir dans le centre de Rennes pour dénoncer la loi immigration, brisant au passage plusieurs vitrines de commerces et brûlant des poubelles.
Des centaines de protestataires se sont rassemblés à Rennes (Ille-et-Vilaine) jeudi 25 janvier en soirée pour exprimer leur opposition à l’adoption de la loi sur l’immigration. Le journaliste de France Bleu Armorique sur les lieux a observé que plusieurs feux ont été allumés par les manifestants sur la place Hoche, en plein centre-ville.
Organisée de manière spontanée et lancée par divers groupes d’extrême gauche, cette manifestation regroupait environ 450 participants en début de soirée, selon les chiffres fournis par la préfecture. Parti de la place Sainte-Anne vers 20h30, le cortège a parcouru le centre-ville en suivant une banderole affirmant “Loi raciste, réponse antifasciste”.
Des manifestants ont pris pour cible une boutique de vêtements en brisant sa vitrine et en dérobant des articles. D’autres commerces ont également été pillés, tandis que de nombreuses poubelles ont été incendiées et des véhicules endommagés. Des barricades, constituées de poubelles et de grilles de chantiers, ont été érigées à plusieurs endroits du centre-ville. La préfecture a indiqué que la manifestation a été dispersée vers 23h15. Le préfet a également condamné des “jets de projectiles sur les forces de l’ordre”.
Il est essentiel de garantir la protection de notre ville et de nos commerces
“Ce soir, une profonde tristesse, de la colère et de l’incompréhension émergent face aux dégradations causées par des extrémistes masqués dans le centre-ville de Rennes”, exprime la maire sur X. “Il est impératif de protéger notre ville et nos commerces. Les Rennais en ont assez ! Je tiens à exprimer toute ma solidarité et mon soutien aux commerçants dont l’outil de travail a été vandalisé. Nous sommes à leurs côtés, et les services municipaux sont prêts à intervenir dès que l’ordre sera rétabli”, conclut-elle.
La tenue de cette manifestation survient peu de temps après que le Conseil constitutionnel a largement invalidé la loi sur l’immigration. Le gouvernement a déclaré qu’il prévoyait de promulguer le texte “dans les heures à venir” afin de mettre en œuvre les premières mesures “dès ce week-end”.