Vendredi, une frappe de missiles russe a causé un carnage à Odessa, importante ville portuaire du sud de l’Ukraine, qui avait déjà été visée à deux reprises ces derniers jours. Cette attaque a entraîné la mort d’au moins 20 personnes et blessé 70 autres, constituant ainsi l’une des plus meurtrières dans cette localité.
Vers 10 heures du matin, heure locale, un missile balistique russe a frappé un quartier résidentiel d’Odessa, déclenchant le chaos et des incendies. Les pompiers et les secouristes étaient déjà sur place lorsque, quinze minutes plus tard, un second missile Iskander a touché le même endroit, aggravant la situation dans le dispositif d’urgence.
Tout au long de la journée, le bilan s’est alourdi pour atteindre 20 morts et plus de 70 blessés, suite à ce qui semble être une double frappe, une tactique familière à l’armée russe, utilisée depuis des années dans les villes de Syrie.
À Odessa, des civils ont perdu la vie, mais des sources proches de la municipalité ont également rapporté en fin de journée le décès de plusieurs personnalités politico-militaires de la ville portuaire de la mer Noire. Parmi les victimes figurent un ancien adjoint au maire devenu militaire, un ancien chef de la police régionale et le commandant d’un bataillon ukrainien appelé Tsunami. Il est probable que ces hommes se soient réunis dans un lieu discret en ville, mais leur position a été trahie aux services de renseignement russes par des agents locaux.
« Juste réponse »
En Ukraine, les frappes russes ciblent souvent des objectifs identifiés, qu’ils soient civils ou militaires, sans se soucier des dommages collatéraux infligés à la population.
Vendredi soir, Volodymyr Zelensky a vivement condamné l’attaque russe sur Odessa, soulignant qu’elle avait visé plusieurs leaders politico-militaires locaux. Il a qualifié cette attaque d’« ignoble » et a promis une « réponse appropriée » de la part des forces ukrainiennes. Cependant, alors que les réactions de la communauté internationale tardent à se concrétiser, les capacités de défense anti-aérienne de l’Ukraine ne permettent pas de protéger toutes les villes du pays.
C’est la troisième attaque mortelle sur Odessa depuis le début du mois de mars. Le 3 mars, une frappe de drone sur un immeuble d’habitation a tué 12 personnes, dont cinq enfants, et le 6 mars, un bombardement a fait cinq morts, survenant pendant la visite du président Zelensky et du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis dans la ville.