Manon Aubry, députée européenne de La France insoumise, et Benjamin Morel, politologue, sont invités sur le 12/13 info pour discuter de la décision d’Emmanuel Macron de faire respecter un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Manon Aubry, députée européenne de La France Insoumise, réagit au choix d’Emmanuel Macron de préconiser un cessez-le-feu en exprimant un soulagement enfin réalisé. Elle souligne qu’il a fallu plus de 11 000 morts civils, un million de personnes déplacées, ainsi que des allégations de crimes de guerre voire de crimes contre l’humanité, pour que le président français adopte la seule position viable. Cette position est celle recommandée par le secrétaire général des Nations unies et les organisations non gouvernementales présentes sur le terrain. Manon Aubry appelle à une action rapide pour que cette position soit entendue au Proche-Orient et par Benyamin Netanyahou.
Le désir de créer un état d’équilibre
La députée européenne ajoute : “Nous en sommes au point où les femmes inscrivent le nom de leurs enfants sur leur peau, au cas où ils seraient bombardés, afin de pouvoir les identifier. Ils souffrent du manque d’eau et de nourriture.”
Concernant le changement de position de la France, Benjamin Morel soutient qu’il existe une intention de créer une forme d’équilibre depuis le début du conflit, mais que la manière de le faire est extrêmement maladroite. Il explique qu’il y a une ligne issue des accords d’Oslo qui prône un dialogue avec tous les acteurs de la région, se voulant équilibrée, mais en réalité, elle cherche à ménager la chèvre et le chou.