Selon le parquet de Melun, les premières constatations suggèrent qu’il s’agit d’un suicide du conducteur d’un train TGV.
Un probable « acte de suicide » serait à l’origine des perturbations. La circulation des TGV sur la ligne à grande vitesse Sud-Est, reliant Paris à Lyon, a été gravement perturbée le soir du 24 décembre, veille de Noël. La SNCF a rapidement évoqué un « accident de personne dans le sud de la Seine-et-Marne » pour expliquer ces incidents aux voyageurs, dont certains ont subi des retards de plusieurs heures.
L’enquête prend forme ce mercredi 25 décembre. Selon une source proche de l’enquête, le conducteur d’un TGV aurait sauté du train en marche en début de soirée, une information confirmée par BFMTV et les autorités judiciaires. Le corps sans vie a été retrouvé un peu après minuit.
Un TGV qui circulait entre Paris et Lyon
« Les premières constatations semblent indiquer un suicide du conducteur d’un TGV », a déclaré mercredi le parquet de Melun, en Seine-et-Marne. « Les procédures automatiques de sécurité ferroviaire ont permis l’arrêt du train », a ajouté le parquet.
Après avoir attendu les résultats de l’enquête, la SNCF a confirmé à la mi-journée que l’un de ses conducteurs s’était suicidé. L’homme « a mis fin à ses jours alors que le train était en circulation », a précisé la SNCF, soulignant que « la sécurité des passagers n’a été à aucun moment mise en danger, de même que celle des autres circulations ».
Le TGV, circulant sur l’axe Paris-Lyon, s’est arrêté à Moisenay, en Seine-et-Marne, avec environ 400 passagers à bord. Les pompiers sont rapidement intervenus pour retrouver le corps du conducteur.
Reprise « graduelle » du trafic
Au total, une dizaine de TGV ont été impactés, avec des retards d’environ une heure chacun, a précisé la SNCF mardi soir, ajoutant que l’incident avait pris fin vers 1 h du matin. Selon une source proche de l’enquête, tous les voyageurs avaient atteint leur destination vers 3 heures. Ce mercredi matin, la compagnie ferroviaire a indiqué que certains trains avaient accumulé jusqu’à 5 heures de retard, mais aucun train n’a été supprimé.
Sur son site internet, la SNCF avait précisé mardi soir que, en raison de l’incident, les retards pouvaient atteindre 1 h 30. Toutefois, selon les horaires relevés par l’AFP vers minuit pour trois trains, les retards variaient de 3 à 5 heures : le TGV Inoui Bruxelles-Lyon n°9844, le Ouigo Paris-Lyon n°7805, et le TGV Inoui Montpellier-Paris n°6206.
« Les trains empruntent un autre itinéraire dans les deux sens, ce qui engendre des allongements de parcours de 1 h à 1 h 30 pour les TGV Inoui et Ouigo circulant dans cette zone », avait expliqué la SNCF. « Certains trains sont bloqués et devront attendre la reprise du trafic sur la Ligne à Grande Vitesse », avait-elle ajouté. En tout, plus de 3 000 passagers ont été affectés par ces retards survenus la veille de Noël.
La SNCF a indiqué ce mercredi matin que la reprise du trafic sur ses lignes Sud-Est est « progressive ».