Le 24 décembre, un conducteur de TGV a sauté de sa cabine, apparemment dans un acte de suicide. Malgré cet incident, le train a pu s’arrêter sans compromettre la sécurité des passagers.
Derrière les retards, un drame a failli entraîner des conséquences encore plus graves. Le mardi 24 décembre, le conducteur d’un TGV circulant sur la ligne Paris-Lyon a sauté de sa cabine dans ce qui semble être un suicide. Bien que son geste ait causé de lourdes perturbations sur le réseau ferroviaire, la sécurité des passagers a été assurée grâce à l’activation de dispositifs d’urgence, qui ont permis d’arrêter le train et d’empêcher qu’il ne continue sans conducteur.
« Dès que le conducteur a quitté son poste, les dispositifs d’arrêt automatique du train se sont activés et le train s’est arrêté de lui-même », a indiqué la SNCF dans un communiqué confirmant que l’homme « a mis fin à ses jours alors que le train circulait ». « Les procédures de sécurité ferroviaire ont garanti l’arrêt du train », avait précédemment précisé le parquet de Melun, qui a ouvert une enquête judiciaire pour déterminer les causes du décès.
Le conducteur doit valider sa présence active aux commandes
« La sécurité des passagers n’a été à aucun moment compromise, ni celle des circulations, car le centre de gestion des circulations a été immédiatement et automatiquement alerté », a également affirmé la SNCF dans son communiqué.
Cet incident est une première, où les systèmes de sécurité ont dû intervenir, a expliqué une porte-parole de la compagnie à l’Agence France-Presse. La SNCF a détaillé le fonctionnement du dispositif de sécurité, le « Veille Automatique avec Contrôle du Maintien d’Appui » (VACMA), qui « assure la confirmation permanente de la présence active du conducteur dans la cabine ».
Concrètement, ce système exige du conducteur qu’il appuie puis relâche alternativement une pédale avec le pied ou un contacteur avec la main. « Si la pression n’est pas relâchée toutes les 30 secondes ou si le mécanisme n’est pas réactivé après 5 secondes, une alarme sonore très forte se déclenche dans la cabine pour alerter le conducteur. Il dispose alors de 3 secondes pour réagir. » Si aucune action n’est entreprise, « les moteurs du train cessent automatiquement leur traction et le système de freinage d’urgence s’enclenche simultanément ».
Un plan pour gérer l’afflux tardif de voyageurs
« Dans le cas du drame survenu hier soir (mardi), ce dispositif de sécurité a fonctionné comme prévu », précise-t-elle.
L’arrêt du train conduit par le cheminot retrouvé décédé a bloqué la circulation des TGV dans les deux directions sur cet axe. Les trains ont été déviés sur un autre itinéraire, ce qui a entraîné des allongements de temps de parcours, selon les explications de la SNCF.
En raison des retards générés, l’incident a conduit au déclenchement du plan Pégase (pour « Plan contre l’engorgement des gares en situation exceptionnelle »), destiné à gérer l’afflux massif de voyageurs dans les gares, alors que la plupart des transports en commun étaient hors service. Ce dispositif a été levé à 3 heures du matin, selon une source proche de l’enquête.